Les aqueducs de Barbegal
Sur ce site d’époque romaine, nous avons pu observer les restes de 2 aqueducs longs d’environ 300 mètres, parallèles et côte à côte.
Le premier, daté du Ier siècle après JC, alimentait la ville d’Arles. Le second, construit un siècle plus tard, alimentait la meunerie hydraulique présente sur la pente sud de la colline de la Pène. Tous les deux étaient alimentés par des captages situés sur les flancs nord et sud des Alpilles. Ils ont été abandonnés vers le IVème siècle.
Nous avons pu observer une épaisse couche de tarte présente sur les parois des canaux après trois siècles de circulation d’eau, mais aussi des réparations des aqueducs datant de l’époque de leur utilisation, en particulier l’ajout de contreforts.
A l’endroit où l’aqueduc se connecte à la colline de la Pène, la construction en pierres cède la place à un canal creusé directement dans la roche. L’eau est alors versée dans les moulins.
La meunerie était une véritable usine à fabriquer de la farine. Deux séries de 8 moulins se succédaient dans la pente, un escalier central permettait l’accès à chacun d’eux. La région était à l’époque très marécageuse, aussi les grains arrivaient par la plaine en contrebas au moyen de bateaux à fond plat, et la farine repartait vers Arles par le même moyen de transport. Les vestiges ne sont pas très parlants, mais une maquette de cette meunerie est visible au musée de l’Arles antique.
Le village de Fontvieille
C’est après une pause déjeuner très agréable à la terrasse du Bistrot des Canisses que nous avons commencé notre visite du village.
Il n’y avait pas d’agglomération à l’époque romaine. Cette zone humide et marécageuse fournissait l’eau pour Arles, mais aussi des pierres de tailles extraites des carrières exploitées jusqu’à nos jours. Ce n’est qu’au moyen-âge que les carriers ont commencé à s’y établir, accrochant les maisons au vestiges des carrières. La présence de l’eau se remarque aux nombreux puits répartis dans le village.
Au XIVème siècle, l’abbé de Montmajour, Pierre de Cornillac, fait bâtir une tour, connue aujourd’hui sous le nom de Tour des Abbés, à fonction défensive et résidentielle. Elle se dresse encore fièrement dans le ciel de Fontvieille. Un peu plus loin, on peut voir la Vieille Font, qui donna son nom au village et d’où sort toute l’année une eau tiède et abondante, même l’été, ce qui est remarquable pour la région. Enfin, le lavoir, de très grande taille, nous a fortement impressionnés!
L’église du village présente plusieurs particularités. La girouette, représentant le “lévrier rampant colleté”, emblème de la famille Cornillac, n’est pas sans rappeler, par sa position dressée, la chèvre de Cabriès. Un fenestron rond avec de fortes grilles témoigne de l’emplacement d’une ancienne cellule de dégrisement. Enfin, sur la place devant l’entrée de l’église, une statue de Marianne qui lui faisait face a été tournée côté mairie pour apaiser les esprits!
Bien sûr, Fontvieille, c’est aussi la tauromachie (courses camarguaises), le château de Montauban, et bien d’autres choses qu’il faudra revenir voir une autre fois.
Et le fameux moulin Daudet… pour clore notre journée. Qui saura reconnaitre Mistral de Daudet?
Et un grand merci à notre guide Noëlle qui a su nous tenir en haleine toute la journée!
